Une femme au Conseil national du numérique
Où va le Conseil national du numérique ? Cette commission consultative créée par Nicolas Sarkozy et censée éclairer les choix de l’Etat sur toutes les questions relatives au numérique n’a plus de président depuis janvier, après la démission de Mounir Mahjoubi, parti rejoindre l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron.
Une vacance doublée d’un long silence, qui inquiète les membres de son collège. « Nous attendons toujours un décret définissant le nouveau fonctionnement du conseil. Je suis le premier à regretter ce manque d’information », se désole Guy Mamou-Mani, vice-président du CNNum, à qui M. Mahjoubi avait promis cet été des nouvelles sous « dix jours ».
Jusque-là discret sur l’avenir du CNNum, M. Mahjoubi a prévu de venir mettre fin au suspense ces prochains jours. « Nous avons eu plein d’urgences à gérer. Nous devions repenser le rôle du conseil », justifie le secrétaire d’Etat au numérique.
Tout d’abord, pas question de supprimer cette instance, qui a notamment produit un avis contre le fichier TES, le méga-fichier réunissant les données personnelles de 60 millions de citoyens ou qui défend le « chiffrement » à l’heure où le gouvernement multiplie les textes sécuritaires. « Maintenant que nous avons un gouvernement plus numérique qu’avant, il nous faut un conseil encore plus stratège, qui identifiera chaque année un à deux sujets à traiter sur le long terme, permettant à l’Etat d’avoir un temps d’avance », détaille le secrétaire d’Etat, qui prend pour exemple la « blockchain », une technologie de stockage de l’information décentralisée, ou l’intelligence artificielle.
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