Code du travail numérique en France
Prévu dans le programme d’Emmanuel Macron, le Code du travail numérique vise, selon le secrétaire d’État au numérique, à aider les chefs d’entreprise comme les salariés à comprendre ce qu’il y a dans le droit du travail.
Avec pas moins de 11 000 articles s’étalant sur 3 200 pages, le code du travail n’a pas la réputation d’être accessible au tout-venant. Il faut dire que ce code, s’il n’est pas plus épais que d’autres recueils législatifs, comme celui de la santé ou des impôts, fourmille de détails et de précisions sur la jurisprudence découlant de la longue et riche histoire sociale et syndicale française.
Au-delà de savoir s’il est judicieux de réformer le code du travail, et comment, mesure sur laquelle Emmanuel Macron s’est engagé lors de la campagne présidentielle (« dès le début du quinquennat, je demanderai au gouvernement de simplifier le droit », est-il écrit dans son programme), un autre problème est à considérer : celui de la facilité d’accès et de la compréhension de ce qu’il y a marqué dans ce code.
C’est justement un sujet sur lequel l’exécutif entend se mobiliser.
« Aujourd’hui, quand vous prenez le code du travail dans les versions imprimées, quand vous allez sur Légifrance, vous ne pouvez pas naviguer sur ce code du travail », regrette Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’État au numérique au micro de France Inter, ce lundi 28 août. C’est pour cette raison que sa majorité défend l’idée de mettre en place un « code du travail numérique ».
Déjà évoqué ce week-end lors d’une interview donnée par Murel Pénicaud, la ministre du travail, au Monde, ce code n’a pas pour finalité de créer une législation à part pour le « travail numérique », mais de simplifier la lecture du code du travail, vraisemblablement en procédant à une explication de texte des articles. Pour Mounir Mahjoubi, cela permettra de « réparer » un manque dans les outils actuels.
Et pas question de se contenter de la simple numérisation des pages du code du travail et de proposer le tout dans un fichier PDF : non, ce sera un « objet numérique » (en clair, une plateforme de recherche mise en ligne sur un site web dédié) sur lequel n’importe qui, du salarié au patron, en passant par le chômeur ou l’étudiant, pourra se connecter et se renseigner sur la législation s’appliquant à son cas.
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