C’est une nouvelle qui fait froid dans le dos si cette dernière est utilisée par des personnes mal intentionnées. Des chercheurs de l’Université Carnegie Mellon ont développé une technique permettant de détecter les formes et les mouvements des corps humains à l’intérieur d’une pièce en utilisant uniquement des routeurs Wi-Fi. Rien que cela !
Cela pourrait être utilisé dans des domaines comme la sécurité ou la police, mais il existe des limites telles que l’occlusion et la qualité de l’éclairage. Les technologies radar et LiDAR ont également des coûts élevés et une consommation d’énergie importante, ce qui les rend difficiles à utiliser. Néanmoins, cela soulève des inquiétudes quant à la vie privée, notamment la possibilité de surveiller les gens à travers les murs de leur domicile.
Ce fameux Wi-fi…
Il est important de noter que l’utilisation de capteurs dans des zones privées peut causer des préoccupations de confidentialité. Pour surmonter ces limitations, des recherches récentes ont examiné l’utilisation d’antennes Wi-Fi pour la segmentation de corps et la détection des points clés du corps. Une équipe de recherche de l’Université Carnegie Mellon a proposé une méthode pour détecter la forme tridimensionnelle et les mouvements des corps humains dans une pièce en utilisant uniquement des routeurs Wi-Fi, même dans des situations où la visibilité est restreinte et où plusieurs personnes sont présentes. Ils ont utilisé un système appelé DensePose pour cartographier tous les pixels à la surface d’un corps humain sur une photo, combiné avec un réseau neuronal pour cartographier les signaux Wi-Fi envoyés et reçus par les routeurs aux coordonnées sur les corps humains. Les auteurs de l’étude affirment que leur modèle peut estimer la position précise de plusieurs sujets, avec des performances comparables aux approches basées sur l’image, en utilisant uniquement les signaux Wi-Fi comme entrée.
Et la vie privée dans tout ça ?
Les auteurs de l’étude n’ont pas abordé les questions éthiques liées à l’utilisation de cette technologie pour surveiller les personnes. Cependant, ils estiment que cette étude contribue à la protection de la vie privée. Ils affirment que leur dispositif est abordable et que la plupart des foyers des pays développés ont déjà le Wi-Fi à la maison. Ils précisent que cette technologie peut être utilisée pour surveiller les personnes âgées ou détecter des comportements suspects à la maison. Vous y croyez, vous ?
Les auteurs de l’étude ne précisent pas les risques éthiques potentiels liés à cette technologie, notamment en ce qui concerne les « comportements suspects » qui pourraient être surveillés. Il est important de continuer à explorer les questions éthiques autour de l’utilisation de cette technologie, en collectant des données supplémentaires et en étendant les recherches. Bien que leur modèle soit actuellement limité, l’équipe prévoit de collecter des données multi-dispositions et de poursuivre leur travail pour prédire la forme tridimensionnelle des corps humains à l’aide des signaux Wi-Fi.
C’est là qu’intervient le drone…
L’équipe de l’Université de Waterloo a créé un drone appelé Wi-Peep qui peut utiliser les réseaux Wi-Fi pour voir à travers les murs. Il peut voler près d’un bâtiment et utiliser les réseaux Wi-Fi des résidents pour localiser et identifier tous les appareils compatibles Wi-Fi à l’intérieur en quelques secondes, de la montre connectée au routeur.
L’appareil Wi-Peep utilise une vulnérabilité connue sous le nom de « Wi-Fi poli » selon une déclaration. Même si un réseau est protégé par un mot de passe, les appareils connectés répondront automatiquement aux tentatives de contact de tout appareil à proximité. Le Wi-Peep envoie plusieurs messages à un appareil pendant qu’il vole, puis mesure le temps de réponse de chacun, ce qui lui permet de localiser l’appareil avec une précision d’environ un mètre.
Les chercheurs alertent sur les conséquences potentielles de cette technologie, en mettant en avant que de telles technologies pourraient être utilisées pour suivre les mouvements des agents de sécurité à l’intérieur d’un bâtiment, ou pour identifier les appareils électroniques d’une maison cible pour un cambriolage. Ils soulignent également que le fait que l’appareil soit utilisé avec un drone augmente les risques de non-détection de l’utilisateur.
Les chercheurs demandent aux fabricants de puces Wi-Fi d’ajouter une variation aléatoire dans le temps de réponse des appareils, ce qui rendra les calculs effectués par le Wi-Peep très imprécis. Bref, affaire à suivre…